Le Sauveur nous a dit que les deux commandements les plus
importants sont d'aimer Dieu de tout notre coeur. Et voici, le
second : d’aimer notre voisin comme nous mêmes. Il a ensuite dit:
De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.
Matthieu 22:39
Pourquoi sont-ils les deux plus grands commandements? Quelle est la
relation entre ces deux commandements ? Est-t-il possible d'aimer
Dieu et de détester votre voisin? Pourquoi tous les autres
commandements dépendent-ils de ces deux commandements ?
Je crois que ces deux grands commandements sont aussi les plus
difficiles. Comment pouvons-nous aimer un Dieu que nous ne voyons
pas? Comment pouvons-nous aimer notre voisin quand il est rempli de
tant de défauts et de faiblesses?
Et pourtant ce commandement reste valable. Nous sommes ici pour
apprendre comment aimer Dieu et nos voisins. Cela peut sembler si
facile d'aimer son voisin, n’est-ce pas ? Du moins jusqu'à ce qu'il
commence à faire des choses que nous n'aimons pas. Je peux aimer
mon voisin jusqu'à ce qu'il dise quelque chose de négatif à mon
propos ou qu’il fasse quelque chose que je n'aime pas. Là, je suis
justifié de ne plus l’aimer. C'est trop dur. C’est trop demander
que d’exiger qu’on aime quelqu'un qui nous traite mal.
C’est le but de chacun d'entre-nous de garder ces commandements.
C'est pourquoi nous appartenons à cette Église. C'est pourquoi nous
sommes venus ici sur cette terre. Si vous n’êtes pas un, vous
n’êtes pas de Moi.
Le voyage vers Sa présence commence en reconnaissant la source de
nos sentiments et de nos pensées. C'est le premier pas. Le pas
suivant est d’apprendre comment contrôler nos pensées et nos
sentiments.
Nous devons comprendre d'où viennent ces pensées et ces sentiments
et quelle est l'intention exacte des pouvoirs qui les placent dans
nos esprits. Nous devons apprendre que nous pouvons contrôler ces
sentiments et puis par extension contrôler nos vies.
Permettez-moi de vous raconter une histoire de ce qui arrive quand
nous apprenons à reconnaître la source de nos sentiments et de nos
pensées et à les contrôler.
Quand j’ai été appelé, l'Autorité de l’Interrégion (qui
accompagnait le Président de l’Interrégion) m'a raconté une
histoire. Il est Autrichien et a été appelé comme Président de
Branche. C’était une Branche francophone à Genève. Il ne parlait
pas très bien le français. Un jour il a eu un entretien avec une
dame et il a dit quelque chose qu'elle n'a pas apprécié. Tout à
coup, elle s’est penchée au-dessus du bureau et lui a donné une
bonne claque au visage.
Il a dit que sa première réaction a été de riposter et lui faire du
mal en retour, soit physiquement ou verbalement. Mais il ne l'a pas
fait. Il a décidé qu'il n'allait pas dire ou faire quoi que ce soit
jusqu'à ce que ce sentiment de colère disparaisse et qu’il puisse
penser clairement à nouveau.
Il a donc attendu et n’a rien dit. Après une minute de silence, la
dame qui l'avait frappé s’est excusée pour ce qu'elle avait fait.
Elle a ensuite commencé à lui ouvrir son cœur et a partagé avec lui
ses graves problèmes et elle lui a demandé ses conseils.
Il s'est rendu compte que s'il avait agi sous l’effet de la colère,
il aurait perdu l'occasion d’être un instrument entre les mains de
notre Sauveur et d’avoir une véritable communication avec cette
soeur qui en avait besoin.
Son conseil pour moi, c'était de ne jamais céder à la colère. Si
vous avez ces sentiments destructifs que sont la colère ou la
jalousie, attendez jusqu'à ce qu'ils vous quittent.
Nous devons prendre conscience que ces sentiments négatifs et
blessants viennent de l'Adversaire. Il veut que nous soyons
malheureux et isolés comme lui. Il ne veut pas que nous nous aimons
les uns les autres. Il fera tout ce qu'il peut pour nous séparer de
notre Père Céleste et nos semblables.
Le seul pouvoir de Satan est le pouvoir de mettre des pensées
négatives dans nos esprits. C'est là aussi la limite de sa
puissance. Il ne peut pas contrôler ce que nous faisons avec ces
pensées. Nous ne pouvons pas bloquer ces pensées, ni les empêcher
de traverser nos esprits, mais nous pouvons choisir si nous allons
réagir ou pas. Nous avons le contrôle total sur l'adversaire. Nous
contrôlons si nous sommes heureux ou malheureux. Nous contrôlons
nos destins par le choix que nous faisons, soit d’agir ou pas sur
nos sentiments négatifs.
La bataille dans cette vie n'est pas entre-nous et d'autres
personnes. La bataille est à l’intérieur de nous-mêmes ! Comment
contrôler nos pensées et nos actions ? L'Evangile rétabli nous
enseigne qu'il y a deux forces qui travaillent constamment sur
nous. Nous devons apprendre à reconnaître quelles sont les pensées
qui viennent de l'Adversaire et quelles sont celles qui viennent de
notre Père céleste. Nous devons comprendre que nous sommes les
maîtres de nos destins. Nous ne pouvons pas blâmer quelqu'un
d'autre pour nos choix ou en raison de la voix nous écoutons et à
laquelle nous obéissons. 2 Néphi 2: 16, 27
Nous avons un choix à faire. Soit nous laissons nos émotions
diriger nos vies et nous cédons à l'Adversaire, comme il est dit
dans 2 Néphi, pour qu’il nous tienne en captivité et en son
pouvoir. Soit nous vivons notre vie en tant que victimes de nos
passions, soit nous apprenons à les dépasser, à les contrôler et,
pendant ce processus, nous nous qualifions pour entrer en présence
de notre Père Céleste. Nul ne peut faire ce choix pour nous.
Nous avons tous à faire ce choix de nombreuses fois chaque jour
tout au long de notre vie.
Tous les mercredis soirs, dans notre réunion de Présidence, nous
discutons des questions qui doivent être résolues. Afin de résoudre
ces problèmes, il faut recevoir la révélation de notre Père
céleste. Comment fonctionne ce processus?
Chacun de nous exprime son avis ouvertement et respectueusement. Ce
n'est pas un débat pendant lequel chaque personne essaye de
surpasser l'autre. A ce point du processus, il n'y a pas de bonnes
ou de mauvaises idées, seules les options qui doivent être
examinées. Ensuite, nous commençons le doux processus du compromis.
Nous discutons chaque option ouvertement et respectueusement. Il en
résulte un consensus et une unité en pensée. Ensuite, l'Esprit du
Seigneur vient et nous confirme ce que nous devons faire. C'est
ainsi que nous recevons la révélation.
Ce processus d’atteindre l’unité est le processus que même la
Première Présidence et le Collège des Douze Apôtres suivent. Ce
sont des hommes intelligents, des hommes forts avec beaucoup
d'expérience et idées. Ils ne progresseront que quand il y a une
unité de pensée et de désir. Si cette unité de sentiment ne vient
pas, ils ne prennent pas de décisions.
C'est la manière du Seigneur. Chaque présidence, chaque famille
devrait prendre toutes leurs décisions de la même manière - par un
processus d'ouverture, de respect et de compromis. Père Céleste
veut que nous arrivions à l’unité de pensée et d'action.
Pour recevoir l’inspiration et la révélation, il faut que l’on soit
un, d'abord entre-nous, et puis avec Lui.
Je voudrais terminer en parlant d'un sujet très délicat, mais c’est
un sujet que je me sens poussé à partager. Quand j'entends les
membres de l'Eglise critiquer les autres membres, je suis déçu.
Nous avons tous des faiblesses. Nous n'avons pas à chercher trop
loin pour les trouver. Nous sommes dans un état déchu séparés de
notre Père céleste. Ce n’est pas très difficile de trouver des
faiblesses chez les autres et de les critiquer.
Mais nous sommes appelés à suivre un bien meilleur chemin. Nous
sommes appelés à nous élever au-dessus de ces sentiments bas. Nous
sommes appelés à chercher et trouver le bien en chacun. Nous sommes
appelés à traiter nos frères et sœurs comme notre Père Céleste veut
qu’on traite Ses enfants.
Lorsque nous critiquons, lorsque nous sommes en colère, lorsque
nous avons ces sentiments négatifs envers nos frères et sœurs, qui
blessons-nous vraiment? Ces sentiments nous séparent les uns des
autres et de notre Père céleste. Ils chassent l'Esprit loin de
nous. Nous ne pouvons pas recevoir la révélation alors que nous
avons ces sentiments négatifs. Nous sommes prisonniers de
l'Adversaire. Lorsque quelqu'un dit qu'il ne viendra pas à l'église
parce que quelqu'un a fait quelque chose de mauvais, qui pense-il
blesser ? D&A 64:8.
Le président Kimball dans son célèbre livre « Le Miracle du pardon
» a appelé le pardon le plus grand de tous les miracles.
Le pardon est l’ingrédient miraculeux qui assure l’harmonie et
l’amour dans le foyer et dans la paroisse. Le pardon c’est l’Esprit
de Dieu.
Tout au long de son ministère, le président Kimball a exhorté les
membres de l’Eglise à pardonner: << S’il y a des malentendus,
dissipez-les. Pardonnez et oubliez, ne laissez pas les vieux griefs
continuer à changer votre âme, l’affecter et détruire votre amour
et votre vie. Mettez votre maison en ordre. Aimez-vous les uns les
autres comme le Seigneur vous l’a commandé. >>
Le Sauveur est l’exemple parfait du pardon.
A la fin de sa vie, ses derniers actes ont été de pardonner: Judas
qui le trahit, Pierre qui l’a renié trois fois, et les soldats
romains qui l'ont battu, humilié et l’ont tué.
Que Ses derniers mots dans la mortalité restent dans nos cœurs et
nos esprits à jamais, Père, pardonne-leur car ils ne savent pas
ce qu'ils font.
Thomas HERWAY,
Président du Pieu de Bruxelles, Belgique
Remarque concernant le nom de l’Église:Quand vous parlez de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.