À mesure que la Covid-19 a resserré son emprise sur le monde, la société a commencé à s’éteindre. Des événements ont été annulés, des entreprises ont fermé et des fêtes traditionnelles même ont été délaissées. Les services religieux ont été suspendus. Cependant, à Sabadell, en Espagne, un groupe interconfessionnel a continué ses efforts par le biais de la technologie.
Le groupe de discussion interconfessionnel de Sabadell (GDIS) se réunit tous les mois pour discuter de nombreuses questions. Selon Cristina Villar Rey, de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, « le groupe est approuvé par le conseil municipal et vise à promouvoir le savoir et le respect mutuel entre les différentes confessions religieuses présentes dans la municipalité. »
Les représentants de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, des églises catholiques, baptistes, anglicanes, du mouvement Brahma Kumaris, de la foi bahá'íe, juive et des églises évangéliques choisissent ensemble une thématique annuelle. Chaque mois, l’un des représentants présente les enseignements de sa foi respective sur le thème choisi. Des intervenants extérieurs peuvent également être invités de temps à autre pour faire part de leur expertise en matière de législation, de santé et d’autres domaines.
Après de nombreux mois de visioconférences, la première réunion en présentiel du GDIS a eu lieu récemment. Le groupe s’est réuni dans une petite forêt sur le terrain de l’église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Il a été décidé qu’une commémoration en hommage à tous ceux qui sont morts pendant la pandémie serait organisée en septembre. Le conseil municipal de Sabadell participera à l’événement.
Dans le même esprit, un an et demi après le début de la pandémie, le groupe de discussion interreligieux portugais s’est récemment réuni dans un format hybride. Le mardi 22 juin, des représentants de 15 églises basées au Portugal se sont réunis. En raison des restrictions gouvernementales autorisant une capacité d’accueil de 30 % dans la salle de conférence, certains y ont assisté en présentiel et d'autres par le biais de la technologie.
Les orateurs ont été choisis parmi les représentants religieux du groupe. Le Dr Joaquim Moreira de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a parlé de la « dimension sociale des églises au Portugal dans le cadre du soutien humanitaire ». Outre les dirigeants ecclésiastiques, de nombreux dirigeants gouvernementaux et non gouvernementaux étaient également présents.
D'après le Dr Moreira, le groupe tient : « des réunions mensuelles régulières au cours desquelles nous discutons de questions d’ordre religieux et de la manière dont les religions peuvent avoir un impact positif sur la société portugaise. » Leur objectif est de parvenir à l’harmonie entre les religions par le respect des différences doctrinales de chacune, tout en restant unies par des objectifs communs.
Parmi les thèmes récents qu’ils ont abordés figure le respect des lois sanitaires du pays relatives à la pandémie. Il s’agit notamment de diffuser des renseignements sur le vaccin et d’aider les migrants à se faire vacciner sans craindre d’être expulsés du pays. En outre, ils aident les réfugiés à s’intégrer dans la société portugaise.
Le groupe défend l’égalité des droits pour toutes les religions. L’une de leurs réussites a été de légaliser le prosélytisme au Portugal. Ils cherchent à atteindre un équilibre entre la laïcité et la religion pour les jeunes dans le système éducatif portugais. Dans cette optique, ils s’efforcent de transformer la matière « Éducation morale et religieuse catholique » en « Histoire des religions. » Par ailleurs, ils s’efforcent de briser les mythes rattachés aux différentes religions chez les jeunes adultes et de « semer des graines pour instaurer la paix religieuse au Portugal. »
La compréhension, le respect, l’amitié et l’amour. Ce sont des choses auxquelles aspirent les personnes de toutes les confessions. Travailler ensemble dans cet esprit permet à ces groupes de nourrir des espoirs de paix et d’unité, d’éliminer les stéréotypes, d’abolir les idées fausses et d’éviter l’aliénation. En prenant conscience de leurs points communs plutôt que de leurs différences, ils peuvent s’unir afin de défendre ensemble les libertés religieuses.
David A Bednar, apôtre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, soutient qu’« une bonne compréhension et un respect des groupes religieux peuvent apporter à la collectivité tout entière de très grands avantages. »